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Armagnac is back !

Armagnac is back !

L’Armagnac est la plus ancienne eau-de-vie de vin produite dans le Sud Ouest de la France, au cœur de la Gascogne. Obtenu par la distillation de vin blanc dans un alambic armagnacais, et mis en vieillissement de longues années en fûts de chêne avant d’être commercialisé, il est proposé en assemblages (de plusieurs eaux-de-vie issues de plusieurs récoltes, ou, spécificité armagnacaise, en millésimes (une seule et même année de récolte).
Les terroirs de l’Armagnac ainsi que sa méthode d’élaboration répondent à des règles définies par l’Appellation d’Origine Contrôlée obtenue par cette eau-de-vie dès 1936.

Aussi, et avant tout, l’Armagnac est un produit artisanal, élaboré en petite quantité par des vignerons et des artisans éleveurs (négociants) porteurs d’un savoir-faire ancien. La diversité des terroirs, des cépages, donnent à cette eau-de-vie une personnalité riche, diversifiée, proche de la nature et des hommes qui la font. Il n’y a pas UN Armagnac, mais bel et bien DES Armagnacs.

Enfin, l’Armagnac est un produit noble, mais ce n’est pas un produit élitiste. Non : c’est un produit porteur de valeur(s).
A l’heure de la surconsommation, à l’heure de l’hyper choix, ce qui compte c’est d’apporter au consommateur du sens à sa consommation.
En cela, l’Armagnac, la plus ancienne des eaux de vie, est aussi la plus moderne : en n’étant pas un spiritueux parmi les autres mais bien un « spiritvertueux », c’est à dire un alcool qui à de l’esprit et des vertus.

  • De l’esprit : car il est l’essence même de l’esprit gascon ;
  • Et des vertus : car il doit être ni un produit d’addiction, ni un produit de consommation mais un produit de dégustation.

La dégustation d’un Armagnac est le révélateur d’un moment magique, d’un instant de plaisir.
Dans un monde, normalisé, à la recherche de la sécurité de produits toujours identiques, sans surprises, il y a des produits riches, des produits pépites.

Une eau d’immortalité : à l’origine, ce produit mystérieux touchant presque à l’alchimie, ne se consomme guère. On lui attribue des vertus thérapeutiques… L’eau qui brûle : « aqua ardens ». Une eau d’immortalité aux arômes et aux saveurs complexes.

Au XVIIème siècle, les Hollandais achètent à peu près tous les vins de la côte atlantique française, excepté ceux de Bordeaux qui sont aux Anglais. Ils remontent alors la Garonne et concluent leur premier contrat avec les vignerons du Gers. Craignant la concurrence, les Bordelais interceptent les convois qui descendent le fleuve sous prétexte qu’aucun vin autre que le Bordeaux ne peut être transporté par voie fluviale. Si le vin est interdit, l’alcool ne l’est pas, et c’est ainsi que l’on commence à distiller les vins dans la région de Gascogne. Les Hollandais achètent dès lors en Armagnac des grandes quantités d’alcool qui servent à enrichir et à stabiliser les vins dont ils fournissent les peuples du Nord de l’Europe.

Vers 1730, l’eau-de-vie est un véritable produit commercial qui subit les fluctuations des années, bonnes ou mauvaises. Pour pallier les lacunes, on met en réserve l’eau-de-vie dans des fûts de bois que l’on connaît depuis les Gaulois et, ô miracle ! on découvre un trésor : la couleur, la rondeur et les meilleures senteurs que le vieillissement offre en héritage…

Au XVIIIème siècle, la guerre d’indépendance des Etats-Unis donne un essor supplémentaire aux affaires. A partir de la seconde moitié du XIXème siècle, certains négociants de la région construisent des chais, surveillent le vieillissement et tentent de faire connaître et apprécier l’Armagnac pour lui-même. Soucieux de leur réputation, de la qualité de leurs eaux-de-vie, et de la pérennité de leurs entreprises, les négociants cherchent déjà à améliorer la qualité de leurs Armagnacs. Ils commencent alors à mener des opérations très minutieuses de coupages, à effectuer des contrôles rigoureux des vieillissements et à maîtriser leur stock et les caractéristiques de chaque lot.

Devant l’Hérault et la Gironde, le Gers devient le premier département viticole français. Mais le vignoble d’Armagnac va, lui aussi, connaître le fléau du phylloxéra en 1870. Des 100 000 hectares de vigne, un quart seulement sera replanté.

L’Armagnac se vend alors traditionnellement en fût pour la commodité des transports. Après la guerre de 39-45, les consommateurs, plus exigeants, souhaitent mieux connaître l’identité des produits et l’usage se répand de mettre les Armagnacs en bouteilles, donnant une meilleure garantie d’authenticité à l’eau-de-vie de Gascogne.

Le climat y est tempéré et doux. L’influence océanique, humide, atténuée par la forêt des Landes, est surtout sensible dans l’ouest de l’Appellation. A l’est, c’est le climat méditerranéen qui s’exprime avec le vent d’autan.

  • Le Bas-Armagnac, avec sa capitale Eauze, à l’ouest du pays d’Armagnac, s’étend sur une partie des départements des Landes et du Gers et représente 67 % des surfaces identifiées en Armagnac. Dans cette zone aux sols sablolimoneux, dits sables fauves, les meilleures eaux-de-vie sont délicates et très fruitées.
  • L’Armagnac-Ténarèze, autour de Condom, couvre le nord-ouest du Gers et le sud du Lot-et-Garonne. Elle représente environ 32 % des surfaces identifiées en Armagnac. Les Armagnacs produits sur ces sols boulbènes et argilo-calcaires sont souvent puissants et corsés.
  • Le Haut-Armagnac, dit Armagnac Blanc en raison des calcaires qui affleurent dans cette partie du pays, comprend l’est du département du Gers et une partie du Lot et Garonne. La culture de la vigne s’y est développée au XIXè siècle en période de forte demande et quelques producteurs y maintiennent encore aujourd’hui la tradition armagnacaise.

 

 

Parmi les dix cépages autorisés dans l’élaboration de l’Armagnac, quatre impriment leur personnalité à l’eau-de-vie :

  • L’Ugni-blanc est le cépage de distillation par excellence. Il donne des vins acides, peu alcoolisés, qui après distillation produisent des eaux-de-vie fines et de qualité. Ce cépage s’adapte aussi bien à tous les terroirs de l’Armagnac.
  • La Folle Blanche est le plus connu. C’est le cépage historique de l’Armagnac qui dominait le vignoble avant la destruction de celui-ci par le phylloxéra en 1878, on l’appelait alors le  » piquepoult « . Aujourd’hui, sur porte-greffe sa culture est plus difficile aussi est-il peu représenté. La Folle Blanche produit des eaux-de-vie fines, souvent florales et d’une grande élégance qui sont particulièrement valorisées en Blanche ou dans les Armagnac jeunes.
  • Le Baco (anciennement appelé « Baco 22A ») est une originalité dans le paysage viticole français. C’est un hybride, fils de la Folle Blanche et du Noah inventé par un instituteur landais, Monsieur Baco à la suite du phylloxéra. Il s’est particulièrement adapté aux sables du Bas-Armagnac où il donne aux eaux-de-vie de la rondeur, de la suavité et des arômes de fruits mûrs, particulièrement après un long vieillissement. Outre sa richesse organoleptique, le Baco a aujourd’hui un avantage de poids : c’est un cépage plus robuste, qui nécessite donc une utilisation moindre de traitements phytosanitaires, et c’est pourquoi la profession a œuvré pour qu’il soit définitivement inscrit au cahier des charge de l’appellation (il était auparavant voué à disparaître en 2011), ce qui a été acté en 2005 lors de la révision du cahier des charges de l’AOC Armagnac.
  • Le Colombard est aujourd’hui très utilisé et valorisé dans la vinification des Vins de Pays des Côtes de Gascogne. Sa distillation est donc confidentielle ; ses arômes fruités et épicés sont appréciés en assemblages.
  • Le Plant de Graisse (qui suscite un regain d’in­térêt ces dernières années parmi les produc­teurs), la Clairette de Gascogne, le Jurançon blanc, le Meslier Saint François ou le Mauzac blanc et rosé sont tous des cépages anciens, autorisés dans le décret d’appellation, mais ils ne sont représentés aujourd’hui que par quelques hectares de vigne.

 

Une vinification naturelle

Les raisins récoltés au mois d’octobre sont pressés, et le jus mis en fermentation de manière tout à fait naturelle, sans produit oenologique. Le vin est généralement acide et peu alcoolisé ; il a ainsi une bonne capacité à conserver toute sa fraîcheur et ses arômes jusqu’à la distillation.

 

L’INAO, de la parcelle au fût

Si les alcools mondiaux sont devenus souvent des produits industriels, l’Armagnac tient à renforcer sa place d’eau-de-vie viticole, inscrite dans un terroir et des usages, en un mot, une AOC de la vigne et du vin. Cette préoccupation associée à la refonte par l’INAO* des conditions d’agrément a conduit la profession à réfléchir, négocier, entériner et maintenant faire appliquer de nouvelles règles de suivi, contrôle et agrément de la production par l’INAO.

C’est l’identification des outils de production : parcelles, alambics et chai qui est le socle de ce suivi, chacun est expertisé selon un cahier des charges établi en concertation avec la profession. De nouvelles conditions d’agrément renforcent le contrôle de la qualité.

  • L’Armagnac est issu d’une parcelle de vigne conduite de façon spécifique sur un terroir approprié. L’identification parcellaire de chaque exploitation détaille les parcelles destinées à l’Armagnac.
  • L’Armagnac est distillé avec un alambic traditionnel à taille artisanale. L’identification des alambics atteste que les capacités, nombre de plateaux … sont conformes aux usages et au décret d’appellation.
  • L’Armagnac est élevé dans des chais appropriés où les conditions de vieillissement (qualité du bois de chêne, capacité des contenants, bâtiment, aérations …) sont attestées par l’Identification des chais. L’Armagnac est contrôlé qualitativement la première année d’élevage afin d’écarter des eaux-de-vie qui ne mériteraient pas l’Appellation. C’est le Contrôle Produit de l’INAO.

Chacun est bien convaincu que ces contrôles ne sont pas à eux seuls des arguments de vente, ils renforcent cependant le sérieux de la profession, la traçabilité de la production et à terme la qualité des Armagnacs.

Armagnac is back !

Source : B.N.I.A

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